Synopsis : Immergé dans la vie du village de Tounès en Egypte rythmée depuis plus de quarante ans par la poterie et le tourisme, le spectateur sera guidé par un jeune potier têtu et mon oeil de fille de céramistes convaincue que le mode de vie des potiers a des choses à dire à l’avenir de la planète. Ce film invitera à comprendre sous une forme parfois décalée comment l’émancipation économique de cet oasis qui n’avait ni eau courante ni électricité en 1980 fut possible. Comment cette roue de l’économie a fait aussi tourner celle du destin des filles du village.
Titre : Toutes les grandes personnes ont d’abord été des enfants
Lieux de tournage : ( Egypte, Fayoum ) principalement à Tounès.
Durée : entre 52 et 80 minutes
Cette citation extraite du Petit Prince m'a guidée fortement pour réaliser ce film. La créativité instinctive de l’enfance représente en effet ce « ciment » invisible en lequel Om Angelo ( Madame Evelyne ) et Michel Pastore ont investi, une matière constructive et indestructible !
Toucher le coeur et l’esprit
D’une part, cette histoire a l’ambition de toucher le coeur de n’importe quel spectateur adulte qui se souviendra peut- être avoir été un enfant, lorsque l’argent n’avait de sens que pour acheter une poupée pour l’apprivoiser, ou des billes pour apprendre à viser juste. D’autre part, réaliser ce film est un acte engagé pour mettre en avant la réussite d’une histoire basée sur le partage équitable des bénéfices, dans une toile de fond magnifique et poétique qui me parle intensément, celui dans lequel j’ai grandi, celui du petit monde de la céramique relié dans le monde entier par un point commun : un mode de vie basé sur la nature et le quotidien des hommes.
Toutes les grandes personnes ont d’abord été des enfants est un projet né de mon désir de prolonger ma réflexion commencée en 2018, en réalisant trois films autour de la céramique. La céramique de Tounès avec son style naïf est un prétexte , elle est le poumon de Tounès, mais ce qui motive profondément ce film est principalement porté par les valeurs de transmission et de partage. lJe souhaite à l’heure actuelle, grâce à ce film, partager ma conviction que le monde des céramistes repose sur des valeurs saines et constructives pour l’avenir du bonheur des hommes.
Tous les scientifiques sérieux savent qu’aujourd’hui l’humain ne peut progresser qu’avec des concepts collectifs ! Ce documentaire de création sera certes poétique grâce au scénario, aux images et à une musique composée pour transcender cette histoire, mais sa mission sera aussi d’inviter l’homme à la réflexion.
Ce film emmène le spectateur au coeur du village et de ceux qui la font vivre. Dans ce documentaire de création, quelques scènes sont imaginées dans le but de ne pas répondre à cette histoire exceptionnelle par un reportage ordinaire et se préserver de tomber dans le cliché du bonheur parfait dans l’oasis. La poésie du village de Tounès est vivante, celle du désert du Fayoum est grandiose.
Evelyne Porret et Michel Pastore
Années 80, image extraite du film de Tarek El Merghany, Center Egyptian Film
Une des nombreux espace de la maison Pastore
Michel Pastore, désert du Fayoum, 2021